Agenouillés, de gauche à droite : Cesarini, Rosetta, Orsi
L’entraîneur écossais Georges Ajtken, qui officiait au club depuis deux saisons, est limogé pour cause de divergence tactique avec les joueurs. Il est remplacé par Carlo Carcano, en provenance du club d’Alessandria. Le nouveau coach de la Juve arrive en compagnie du jeune ailier Giovanni Ferrari, qui évoluait aussi à Alessandria. Le baron Mazzonis, vice-président du club et à l’origine de la venue de Carcano, tient absolument à engager un avant-centre de haut niveau qui fait cruellement défaut au club depuis le départ du buteur hongrois Ferenc Hirzer en 1927. Il choisit Giovanni Vecchina, en provenance de Padoue.
Ces deux recrues en attaque viennent compléter un effectif déjà prestigieux avec en défense le trio Combi-Rosetta-Caligaris, l’expérimenté Munerati et Cesarini au milieu de terrain, l’ailier Orsi en attaque
La Juve annonce ses ambitions dès la première journée de championnat en infligeant un sévère 4-1 à Pro Patria, avec un triplé de Vecchina pour son premier match sous ses nouvelles couleurs.
Sur sa lancée, l’équipe remporte les huit premières rencontres de championnat, établissant un record pour l’époque. Ce départ canon permet aux bianconeri de gérer par la suite leur avance. Ils connaîtront leur seule frayeur à la 22ème journée, lorsque la Roma, rival direct de la Juve, lui inflige un cinglant 5-0. Les turinois se remettent cependant vite de ce camouflet en alignant cinq succès de rang. Ils remportent le scudetto (le troisième de leur histoire après ceux de 1905 et 1926) avec quatre points d’avance sur la Roma.
Les deux nouveaux attaquants Ferrari et Vecchina prirent une part déterminante dans ce succès en inscrivant chacun 16 buts, tout comme l’ailier Orsi, auteur de 20 buts (meilleur buteur du club) et Munerati (13 buts).
