La saison 1964-1965 de la Juventus
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juventus : saison 1964-1965
 Debouts,de gauche à droite : Anzolin, Castano, Da Costa, Bercellino I, Leoncini, Combin
Accroupis, de gauche à droite : Sarti, Del Sol, Stacchini, Gori, Menichelli

La Juve débute cette saison avec un nouvel entraîneur, l’uruguayen Heriberto Herrera, en lieu et place d’Eraldo Monzeglio. L’effectif reste pratiquement inchangé par rapport à la saison précédente : la seule arrivée notable est celle de l’attaquant franco-argentin Nestor Combin qui remplace le brésilien Néné

Adepte du jeu collectif et du pressing tout terrain, Heriberto Herrera désire inculquer à son équipe un esprit de solidarité et d’abnégation sans failles pour compenser l’absence de fantaisie dans le jeu turinois. Les rares éclairs de génie auraient pu venir du vieillissant Omar Sivori mais celui-ci se blesse dès la quatrième journée de championnat contre Pérouse, suite à un choc avec le gardien adverse, un certain…Dino Zoff.

Privée de son seul élément créatif, la Juve joue sans brio en respectant les consignes d’abnégation collective prônées par le coach uruguayen. L’équipe est certes peu brillante et offensive mais compense cette lacune par une défense très peu perméable grâce aux expérimentés Castano, Sarti, Gori et Bercellino I. A défaut d’être géniaux, les milieux de terrain exercent un pressing constant, à l’image de Luis Del Sol, véritable poumon et plaque tournante de l’équipe.

Grâce à ce bloc collectif, la Juve encaisse seulement 24 buts sur l’ensemble du championnat et termine seconde meilleure défense juste derrière le Milan AC (23 buts). Cette discipline défensive permet au club de terminer à une honorable quatrième place et de s’illustrer dans les coupes. Les bianconeri s’adjugent en effet la coupe nationale au détriment du grand Inter de Facchetti, Mazzola et Suarez, champion d’Italie et d’Europe. Ils parviennent aussi, pour la première fois de leur histoire, en finale européenne de la coupe des villes de foire (ancêtre de la coupe de l’UEFA). Ils y sont défaits par les hongrois de Ferencvaros.

Pour sa première saison au club, Heriberto Herrera a ainsi réussit à imposer sur l’équipe sa marque tactique faite de jeu collectif et de “movimiento” (pressing tout terrain). Cette stratégie qui privilégie le collectif sur l’exploit individuel fera néammoins une victime de marque en la personne d’Omar Sivori, incapable de se fondre dans ce nouveau schéma tactique et délaissé par l’entraîneur. L’attaquant argentin terminera là sa huitième et dernière saison à la Juve

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