Agenouillés, de gauche à droite : Ferrario, Emoli, Boniperti, Sivori, Stivanello, Nicolé
La Juve sort de trois dernières saisons très médiocres (7ème en 1954-55, 12ème en 1955-56 et 9ème en 1956-57). Umberto Agnelli, président du club depuis la saison dernière, met en place une vaste campagne de recrutement avec comme objectif affiché de re-conquérir le scudetto qui échappe à l’équipe turinoise depuis 1952.
Les attaquants étrangers John Charles (Pays de Galles) et Omar Sivori (Argentine) débarquent ainsi au club avec pour mission de soutenir Boniperti sur le front de l’attaque. Le jeune attaquant italien Bruno Nicolé complète le nouveau visage offensif de la Juve. Dans le secteur défensif, le gardien Mattrel remplace le vieillissant Viola et Rino Ferrario retourne au club après avoir été prêté à Padoue. Cette formation considérablement remaniée est confiée à un coach yougoslave : Ljubisa Brocic.
L’équipe prend un départ canon en championnat avec six victoires pour les six premiers matchs disputés. Charles et Sivori marquent dès la première journée. Ce nouveau tandem d’attaque, soutenu par un Boniperti qui évolue désormais un peu plus en retrait, fait preuve d’une redoutable efficacité : Charles termine le championnat avec 28 buts (meilleur réalisateur du championnat), Sivori en inscrit 22. Grâce à ce duo de feu (50 buts à eux deux sur les 77 buts inscrits durant cette saison), la Juve remporte haut la main le scudetto avec huit points d’avance sur la Fiorentina. Son attaque est de loin la plus prolifique du championnat (77 buts, soit 21 de plus que son dauphin florentin).
Les co-équipiers de Boniperti manquent de peu la saison parfaite en échouant en finale de la coupe d’Italie contre Bologne, battue…par tirage au sort.
Grâce à ce nouveau succès en championnat, la Juve est la première équipe de l’histoire de la série A à conquérir dix scudetti, ce qui lui vaut de porter sur son maillot une étoile.
